La plus grande difficulté que rencontre toute personne qui intervient sur les marchés vient de sa propre personne. Le comportement humain, notre culture et notre profession sont bien souvent les causes de notre échec sur les marchés financiers.
Définition de l’approche systématique et discrétionnaire
Sur les marchés boursiers, en terme de stratégie d’achat-vente, nous distinguons deux catégories d’intervenants qui agissent principalement pour le compte de leurs clients au sein d’établissements financiers, mais aussi parfois pour leur propre compte.
- Les investisseurs dits “discrétionnaires” exploitent à la fois les données fondamentales et techniques pour intervenir sur les marchés. Ils sont décideurs des opérations d’achat et de vente à effectuer en fonction des périodes, des évènements, des nouvelles et des configurations graphiques. Ils suivent en général un nombre limité de valeurs à forte liquidité comme les valeurs du cac40 ou celles du SRD (Service de règlement différé). Ils diversifient leurs portefeuilles tant par les secteurs d’activité des actifs financiers que par les produits financiers eux-mêmes.
- Les investisseurs dits “systématiques” exploitent quant à eux des séries numériques. Ils effectuent des tests de différentes stratégies sur le passé et essentiellement basées sur des données d’analyse graphique, temporelle et définissent ainsi un portefeuille de stratégies. Cette approche repose sur des règles prédéfinies qui ont pour objectif de déceler des configurations d’achat ou de vente. A l’aide d’un système informatique complètement automatisé, ce portefeuille produira des signaux d’achat-vente et parfois même une exécution automatique sur les marchés.
Quels sont les avantages et les inconvénients de ces deux approches ?
Les avantages de l’approche discrétionnaire :
- Cette approche donne une liberté totale selon son propre jugement.
- Plus de recul et d’exemples sur ce système avec des grands noms de l’investissement boursier comme Berkowitz, Warren Buffet, Graham…
Les inconvénients de l’approche discrétionnaire :
- Le money management est plus difficile pour un investisseur discrétionnaire, car il raisonne en terme d’objectif à atteindre (surtout l’investisseur qui utilise l’analyse technique).
- Ce système peut réussir à certains day-traders, mais peut en ruiner d’autres.
- Pour un gain de temps et un manque de connaissances techniques, les particuliers préfèrent confier leurs placements à des gestionnaires professionnels parfois peu scrupuleux et dont les performances ne sont pas toujours à la hauteur de la prestation facturée souvent très chère aux clients.
Les avantages de l’approche automatique :
- Le système n’est pas sujet aux doutes. Etant complètement automatisé, il n’est sujet ni à la peur, ni à la cupidité.
- Cette approche est utile lorsque l’on a une activité professionnelle et que l’on n’a pas le temps de suivre les marchés au quotidien.
Les inconvénients de l’approche automatique :
- Un système automatisé qui donne de bonnes performances sur des données historiques sous la forme de graphiques sera-t-il aussi performant demain ?
- Au début, il faut donner beaucoup de son temps et de son énergie avant de trouver l’unique stratégie permettant de pouvoir faire des plus-values.
- Les plateformes sont souvent très compliquées à utiliser et l’automatisation des stratégies est assez longue à mettre en place.
- La panne informatique peut engendrer de grosses déconvenues.
Personnellement, je préfère avoir la maîtrise de mes investissements sans être complètement dépendant d’un logiciel de Bourse. De plus, ma stratégie de trading hebdomadaire n’apporte aucune difficulté et aucun stress sur la gestion de mon capital boursier,donc mon choix se porte sur l’approche discrétionnaire.
Lors d’un précédent article, je vous avais donné mes 10 conseils boursiers et en voici un autre : les systèmes automatiques enrichissent de manière certaine ceux qui les conçoivent, mais pas vous !
Connaissez-vous des investisseurs qui ont fait fortune avec une gestion de portefeuille automatique ? Et voyez-vous d’autres avantages et inconvénients sur ces systèmes de gestion ?
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euuuuuuuu c’est faut au clavier
je disait
Il y a d’autre inconvénient de l’approche discrétionnaire
celui de resté motivé et de resté discipliné, en gros respecter ces stratégies misent en place, vu qu’il n’y à personne pour vous encadré
Bonjour Alexandre et Sam ! On peut aussi faire, aller, je tente le mot, du discréto-systématique et tradant systématiquement des actions détectées de façon discrétionnaire…
Bon, ce n’est pas clair… Mais n’est-ce pas que l’on peut faire avec un screener utilisé pour trouver des actions en pleine tendance, puis trader ensuite sur ces actions ?
Cela s’en rapproche, non ?
Bonjour Michel,
On peut bien évidemment faire un mix des 2
Par exemple : 75% en discrétionnaire et 25% en automatique
Peut-être que l’investissement boursier évoluera dans ce sens, mais je reste sceptique !
Bonjour Alexandre
Les 2 approches sont pertinentes. Cependant la psychologie des marchés évolue sans cesse, le raisonnement du passé n’est plus valable aujourd’hui . Il n’y a qu’a regarder comment a évolué le trading sur ce lien:http://www.huffingtonpost.com/mark-gongloff/high-frequency-trading-gif_b_1751855.html?ncid=edlinkusaolp00000003. Il n’est pas rare de voir des écarts de + de 6% a la hausse comme à la baisse sur des valeurs composant l’indice cac40 en journalier, ces écarts pouvant en décourager beaucoup !
Ayant une gestion prudente sur l’investissement boursier, je privilégie donc l’approche “automatique” et uniquement sur indice.
Bonjour Eric,
Depuis 2007, les marchés financiers sont très volatiles.
Le trader d’aujourd’hui doit avoir des nerfs d’acier pour réussir à dégager des plus-values sur la durée et je trouverais normal que celui-ci veuille automatisé le plus possible sa méthode.
Personnellement, je focalise mes investissements sur les valeurs du cac40, car il y en a certaines qui font de belles variations de cours comme Essilor, Sanofi.. et cela me suffit largement pour faire fructifier mon portefeuille.
Je n’ai aucun besoin de me servir de l’approche automatique, car je conserve mes titres parfois sur plusieurs années.