“Le prix c’est ce que vous payez, la valeur ce que vous gagnez” de Warren Buffett.
Le principe de l’investissement dans la valeur est simple. Il suffit d’acheter une action pour moins chère que sa valeur, ou dit autrement, acheter une action soldée.
Si par exemple on achète une action à –50% de son dernier plus haut, alors il se peut qu’on la revende plus chère sur un certain temps donné. On peut très bien conserver cette valeur plusieurs mois ou plusieurs années, mais la probabilité pour que celle-ci soit revendue plus chère est forte. Il s’agit de la marge de sécurité.
Pour cela, il faut que l’estimation de la valeur de l’entreprise soit conforme aux attentes. Cette estimation se fait en étudiant ses états financiers par la publication trimestrielle et annuelle de ses chiffres.
Etude de cas sur le titre Bank of America
Graphique de Bank of America en données hebdomadaire depuis octobre 2008
Un investisseur dans la valeur achète à quel moment
Le prix est le cours de l’action. Toute la difficulté est donc de calculer la valeur intrinsèque de l’entreprise c’est à dire la valeur à laquelle l’investisseur se fixe un objectif de cours.
Si la valeur intrinsèque de Bank of America est 10$, alors il est risqué d’acheter à 15$, et ce même si le titre est monté à 55$ et a perdu 70% de son prix.
Un investisseur professionnel n’investit pas “à la chance” en attendant que cela remonte, mais uniquement quand il paye moins, quelque chose qui vaut plus.
Benjamin Graham auteur du livre “l’investisseur intelligent” conseille de se fixer une marge de sécurité entre le prix d’achat et la valeur d’au moins 50%. Ainsi, si Bank of America vaut 22,50$, on peut l’acheter à 15$.
Un investisseur dans la valeur vend à quel moment
Il vend le titre dès que celui-ci s’approche de sa valeur intrinsèque c’est-à-dire de son point de repère, même si la tendance est encore haussière et laisse espérer un prix de vente plus important.
Investir dans la valeur est-il rentable pour vos investissement boursiers ? Et avez-vous le temps suffisant pour étudier les états financiers de la société ?
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Bonjour!
excellent article!
Pour ma part, mon processus d’évaluation d’un titre passe par deux phases. Premièrement, j’y vais d’une analyse fondamentale en profondeur de la société pour les 5 dernières années.
Si les résultats de mon analyse témoignent d’une entreprise remarquable, je passe à l’étape 2, c’est-à-dire: l’analyse du potentiel de rendement du titre pour les 5 prochaines années.
Pour être acheteur, j’ai besoin d’un potentiel de rendement de l’ordre de 12% annualisé sur 5 ans sans tenir compte du dividende, et le tout avec une prévision de croissance raisonnable compte tenu de l’historique de croissance de la société et du cycle de croissance dans le quel la compagnie se trouve au moment de l’analyse.
Voici un exemple d’une de mes analyses récentes sur mon blog:
http://investir-a-la-bourse.com/2014/05/05/lanalyse-dentreprise-de-quincaillerie-richelieu/
Salut Martin et merci 🙂
Et pour être vendeur ?
Dans la vie d’une société, il y a des hauts et des bas, alors pour toi quel est le ou les points qui te permettent de dire que la société est en difficulté (son C.A, sa trésorerie…) ?
En analyse graphique, le moment le plus difficile est le moment où je dois vendre le titre, mais en analyse fondamentale est-ce aussi problématique ?
Ex : Ma plus-value latente sur Direct Energie est de +70% et c’est une valeur tellement volatile que si je m’écoutais, je prendrais mes bénéfs.
Sinon, belle analyse de Richelieu et belle trouvaille !
Bonjour Alexandre!
Pour moi vendre est tout de même assez simple, car tout mon intérêt repose sur les résultats intrinsèques de mes sociétés. Honnêtement, je ne me préoccupe pas beaucoup des cours boursiers, si ce n’est que pour être au courant des fortes hausses ou des fortes de baisses de mes sociétés en portefeuille ou en suivi, qui me pousse à ré analyser de nouveau les titres concernés, pour vérifier que le scénario d’achat ou de suivi tient toujours la route.
Pour conclure, je laisse à mes sociétés le soin de me dicter, par leur résultats financiers, quand le moment de vendre est venue.
En cas de très forte hausse d’un titre, non justifiée par la croissance sous-jacente, je liquiderai en partie ou totalement mes actions, mais encore là, il faut que la hausse soit-elle, que mon potentiel de rendement sur 5 ans s’en voit diminué de beaucoup et ne répond plus à mes critères minimums.
Martin
http://www.investir-a-la-bourse.com
Salut Alexandre,
Un article bien sympa et simple à comprendre sur l’investissement dans la valeur.
Je me base plus sur de l’investissement à long terme donc je n’ai pas d’optique de vente quand j’achète l’action. Je verrais ce point là dans plusieurs années.
Par contre je cherche tout de même à faire une bonne affaire quand j’achète. J’étudie donc les 5 à 10 dernières années de l’entreprise en détail puis je détermine la valeur de l’entreprise.
Si elle a du potentiel sur tous les niveaux et pas seulement sur le prix de l’action alors j’y vais.
Marc.
Salut Marc,
En bref, l’investisseur :
1 – Recherche une société sous-valorisée
2 – Achète et renforce sa position si nécessaire
3 – Si l’entreprise donne des signes de faiblesse, alors il allège sa position, mais la vente intervient que rarement.
C’est une stratégie qui peut être payante, mais le gros inconvénient c’est : le temps
Il faut passer beaucoup de son temps à déchiffrer les états financiers et poursuivre cette investigation durant toute la possession du titre. C’est fastidieux !!!
Bonjour,
Article très intéressant, à chaque investisseur sa stratégie.
Comme je te l’ai précisé dans un autre post, j’investis dans quelques grandes capitalisations avec un rendement et sur du long voire très long terme, le reste dans des titres spéculatifs. Mon portefeuille est réparti de cette manière :
45% actions de rendement long terme
55% spéculatif voire très spéculatif
05% reste liquide
Dans mon choix de valeur, je n’utilise pratiquement que l’analyse fondamentale. Je n’étudie pas énormément de valeurs dans le fond ! En moins de 14 ans, je n’ai possédé que 25 valeurs avec un portefeuille de 9 à 10 titres et quelques allers-retours.
Bien sur sont passés par là, l’éclatement de la bulle internet, des crises financières où j’ai fait le dos rond. J’ai alors recentré mon investissement sur du “hors actions”.
Capitaux propres, trésorerie, chiffre d’affaires, dettes, résultats, secteur…
A côté de cela, pour des titres spéculatifs, cela peut être un secteur porteur comme les pharmas, les énergies vertes ou un secteur sacrifié comme les banques. Une petite dose d’intuition également.
En moyenne, cela correspond à 20 minutes par jour. La presse spécialisée et les news me permettent de découvrir une société. A ce moment là je passe un peu de temps pour connaître son potentiel.
Bonjour À des,
Tu investis intelligemment, bravo !
Ma répartition est différente :
40% sur des valeurs du cac40
10% sur du spéculatif
50% de liquidité
La répartition doit se faire selon ses croyances et ses objectifs à court/moyen long terme
Il y a peu de temps encore, je me fichais complètement du rendement d’une action, je n’avais d’yeux que pour le graphique, la tendance de la courbe.
C’est toujours vrai, mais j’ai envie de parfaire mon éducation financière et pour cela,
je te réserve une surprise sur mon blog pour les prochains jours 🙂
Re,
C’est vrai, nous évoluons au fil des années et notre expériences avec. Tout cela au gré des lectures, du vécu des transactions, des échanges avec les autres…
Pendant longtemps, je ne m’intéressais pas vraiment au rendement, je vendais dès que je réalisais entre 15 et 33 % de gains (Rhodia, Scor, Haulotte) et je gardais les moins-value (EuroDisney, Havas). J’avais une vision UNILATERALE du titre. Lorsque j’ai évolué et eu une vision globale, cela a tout changé. Je m’occupe surtout de mes titres spéculatifs, les autres me prennent moins de temps. Je me suis intéressé aux trackers.
La répartition se fait c’est vrai suivant ses objectifs. Dans mon cas, aujourd’hui je peux me permettre d’être un peu plus agressif après avoir été sur la défensive.
Salut Alex,
Pour moi, investir dans la valeur c’est: acheter une action pensant qu’on est un des seuls au monde à la trouver moins chère que sa valeur intrinsèque, sachant que d’autres ont des outils bien plus puissants que nous pour effectuer cette valorisation et que cette valorisation reste très subjective au final.
Ou dit autrement, c’est acheter une action qu’on est quasiment le seul à considérer comme soldée…
Ben